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Novembre 2012. Quelque part dans la banlieue parisienne : une grande ferme implantée dans les rues de la vieille ville. Et les gens d'affluer de partout, avec les enfants dans les bras, et les petits et grands de tenter de toucher qui l'âne, qui le boeuf, qui le cheval. Et c'est là qu'on se dit : comme c'est étrange, ces gens adorent la campagne !
Fascination des petits et des grands pour le monde paysan. Ce qui me fait inévitablement penser que les citadins ne sont que des paysans refoulés !
Et pourtant, pendant ce temps, les campagnes se dépeuplent !
Question : mais si les citadins de tous âges adorent à ce point les animaux de la ferme, comment expliquer la lente décrépitude qui frappe le monde rural au même moment ?
Autre chose : comment expliquer que l'on nous parle sans cesse de logements manquants dans les villes, alors que la France rurale se vide de ses habitants, avec 80 % du territoire peuplé d'à peine 20 % des habitants ? Et si la solution à la soi-disant crise du logement consistait d'abord à ne pas entasser dans des villes déjà surpeuplées des gens qui n'ont strictement rien à y faire ?
N.B. Les images visibles ici sont des stéréoscopies. Pour les apprécier entièrement, vous avez besoin de lunettes bicolores rouge/cyan
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Ce qui suit est une revue de presse.
La Dépêche, 13.04.2012
http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/13/1330181-deuxieme-reglement-de-compte-a-marseille-en-24-heures.html
Un homme de 26 ans a été tué jeudi vers 21h50 par plusieurs balles de kalachnikov dans le VIIIe arrondissement de Marseille. ll s'agit du deuxième assassinat en 24 heures dans la cité phocéenne. Les deux crimes ont été commis selon un scénario similaire.
Karim Anani, l'homme tué hier soir, était "bien connu des services de police", notamment pour des affaires de stupéfiants. Il se trouvait dans sa voiture sur un parking d'un boulevard situé au bord de la mer dans le quartier résidentiel de la Madrague de Montredon, en bordure du futur parc national des Calanques. Il s'agit "d'un endroit désert, en bord de mer, à l'écart des habitations", a précisé Jacques Dallest, le procureur de la République de Marseille.
Selon une source proche de l'enquête, qui évoque un "acharnement" des agresseurs, il a été abattu de plusieurs balles de kalachnikov et de calibre 12 par plusieurs individus qui lui ont, semble-t-il, tendu un guet-apens. Selon le magistrat, l'homme "avait rendez-vous avec ses agresseurs et il en est mort". "Il a été abattu sans témoin dans son véhicule et s'est fait tirer dessus de façon soutenue", les agresseurs ayant utilisé "kalachnikov et fusil de chasse", a-t-il précisé. "On est manifestement dans le cadre d'un règlement de comptes", a encore indiqué Jacques Dallest.
(…)
Mercredi soir, c'est une autre connaissance des services de police, Farid Tir, qui avait été tué dans des conditions similaires : un ou deux tireurs l'attendaient alors qu'il rentrait dans le garage de son domicile, dans le quartier de Saint-Mauront, dans le IIIe arrondissement de Marseille, et l'ont abattu dans sa voiture vers 20h30 de plusieurs balles de gros calibre. Âgé de 39 ans, ce commerçant avait tenté d'échapper à ses agresseurs en faisant une violente marche-arrière avec sa Clio, qui a heurté la devanture du commerce situé de l'autre côté de la rue. "C'est une exécution organisée et réussie manifestement", avait estimé Jacques Dallest, confirmant le lien de parenté du défunt avec le caïd Saïd Tir, abattu le 27 avril 2011 en plein après-midi, dans les quartiers Nord de Marseille par un commando de trois hommes, deux mois avant le début de son procès.
http://www.jeune-independant.net/index.php?option=com_content&view=article&id=2323:les-parrains-massacrent-les-petits-caids-des-cites&catid=1:actuels&Itemid=2
Les parrains massacrent les petits caïds des cités
France : du beur criblé de balles
Lundi, 30 Juillet 2012 17:14
Assis depuis des décennies sur l’héritage familial et communautaire, le grand banditisme en France vient de sonner l’arrivée d’une nouvelle catégorie de truands révélée par une série macabre de règlements de comptes. Marseille, la ville du sud de la France, connue pour l’activité traditionnelle du «milieu», parfois de mèche avec le pouvoir politique à l’instar de toutes les variantes du crime organisé, défraie la chronique ces dernières années par un nombre inquiétant d’assassinats exécutés avec une rare violence.
Un petit décompte pour les trois dernières années confirme l’implication de plus en plus de jeunes Français d’origine maghrébine dont beaucoup d’enfants d’émigrés algériens. Des apprentis, des stagiaires d’un nouveau genre dans une vieille société fermée de maffieux qui ne pardonne pas et remplit les cercueils comme elle sait remplir les comptes de ses parrains opérant dans le proxénétisme, le racket, les machines à sous, les braquages et autres trafics.
Pour les «arabes» comme on les appelle sans distinction à Paris ou à Marseille, c’est le trafic de stupéfiants qui a recruté un nombre impressionnant de soldats prêts à acheminer la drogue à partir du Maroc ou de l’Andalousie en Espagne vers les agglomérations françaises.
Un réseau qui va du petit dealer à l’homme de main armé et disposé à tirer sur tous ceux qui voudraient contrarier le juteux business. Sauf que dans la «profession», on tue et on se fait tuer. Hier, à la cité des Lauriers dans les quartiers nord de la cité phocéenne, un jeune homme de 25 ans a été abattu, mitraillé à la kalachnikov, arme de prédilection, avec le scorpio israélien, des malfrats ces derniers temps. L’identité de la victime à peine âgée de 25 ans n’a pas été indiquée par les médias français. Mais selon des informations contradictoires qui nous sont parvenues, il s’agirait d’un Marseillais d’origine soit comorienne soit maghrébine.
La Provence, le quotidien régional a juste mentionné que le jeunot était connu des services de police. On apprend sur la toile qu’il aurait été interpellé près d’une vingtaine de fois. Palmarès moyen d’un petit trafiquant de «chichon», comme on désigne le cannabis dans l’argot local.
En décembre dernier, Kamel criblé lui aussi de sept balles à la Castellane - la cité où a grandi le célèbre Zinedine Zidane - n’avait que dix-sept ans. L’opinion publique ne comprend pas pourquoi des expéditions punitives aussi violentes sont menées contre ceux qu’on qualifie de petits dealers.
En réalité, il faut savoir que le commerce illicite du haschisch, des drogues dures et de synthèse engrange de recettes inimaginables à leurs auteurs. Dans les cercles de la lutte contre les stupéfiants, on parle de 15 000 à 20 000 euros de chiffre d’affaires au quotidien par point de vente correspondant à un quartier. De quoi faire tourner la tête d’une communauté de laissés-pour-compte en proie à un chômage chronique et souvent sans formation professionnelle.
De quoi faire tourner la tête à leurs chefs qui décideraient d’éliminer «l’employé» au moindre doute sur sa loyauté.
Parrains contre caïds, la guerre des communautés
Or, de l’aveu de policiers, les parrains placés du milieu répondraient, par cette surenchère dans le règlement de comptes, à la montée en puissance des nouveaux candidats à la tête du business, dont des «arabes» qui emboîteraient le pas aux Gitans, la communauté des gens du voyage, dont le clan Hornec qui a remplacé celui de Francis le Belge, assassiné en 2000 à Paris, en s’appuyant sur l’audace meurtrière de jeunes issus des cités dont la majorité sont d’origine maghrébine.
Des petites frappes, comme on dit dans le jargon de la police judiciaire, qui ont vite fait de monter en grade par la terreur qu’ils savent semer au sein de leurs pairs. Parmi eux, sur la scène parisienne et le Sud confondus, on se contentera d’en citer quelques-uns dont un bon nombre ont été assassinés : Mohamed Denfer, Noureddine Mansouri dit la Gelée, Imed Mohiedine, Kadda H dit Hakim (qui se serait enfui vers l’Algérie), Farid Sanaa, Boualem Talata perçu comme l’assassin potentiel du Belge, Djilali Zitouni, Hamid Ikhlef, Redouane Djouder... On notera, bien entendu, la fulgurante ascension par Farid Berrhama qu’on présente comme le fils d’un mineur algérien qui travaillait dans la petite ville de Gardanne, entre Aix-en-Provence et Marseille.
Une progression liée à son image de commanditaire et d’auteur soupçonné de plusieurs meurtres de ses rivaux en affaires par la méthode dite du barbecue qui l’imposera, un temps, comme le plus cruel des nouveaux caïds. Une manière de tuer consistant à brûler le corps des victimes dans un véhicule avec le double avantage d’effacer au maximum les indices et ralentir ainsi les investigations policières, en plus de terrifier ses adversaires par ces crimes particulièrement atroces. Pas assez, pourtant, pour intimider les vrais parrains, installés de père en fils dans les rouages du crime en tous genres assuré par le sang. Berrhama surnommé «l’Indien» tombe sous les balles dans un bar de Marseille en 2006.
C’est le début d’une purge qui explique probablement les cycliques opérations de règlements de comptes visant en majorité des jeunes beurs dont les appétits de conquêtes des hautes sphères du milieu butent contre la placidité des Corses et des Gitans, pour ne citer que ceux-là. Des familles, des clans qui n’ont pas l’intention de se laisser prendre la main par les téméraires arabes de la troisième génération aspirant à commander quand on leur demande d’obéir. Implacable guerre d’intérêts, l’hémorragie d’hémoglobine qui souille le macadam marseillais ces derniers mois interpelle les observateurs sur la dérive d’une partie de notre communauté établie à l’étranger, qui paie cher son goût pour l’argent facile.
Une leçon à méditer ici en Algérie où les récentes révélations du Jeune Indépendant sur les manœuvres du lobby du blé, par exemple, donne une idée sur les dangers du crime organisé et de ses conséquences en matière de violence.
Nordine Mzalla
http://www.rue89.com/marseille/2010/11/21/kalachnikov-et-gilet-pare-balles-la-baby-connection-de-marseille-176871
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ipy0SqtdoxIGCAdhxNXBhtzFmnaw?docId=CNG.5d733f8be77a255aed062701230e801a.101
Un jeune de 16 ans tué à la kalachnikov dans une cité de Marseille
De Eloi ROUYER (AFP) – 19 nov. 2010
MARSEILLE — Un adolescent de 16 ans a été tué vendredi soir par une rafale de fusil d'assaut kalachnikov et deux autres personnes, dont un enfant de 11 ans, ont été blessées à Marseille par plusieurs individus, probablement dans le cadre d'un règlement de comptes lié à un trafic de stupéfiants.
"C'est la première fois à ma connaissance qu'on s'en prend à de si jeunes mineurs", a affirmé samedi lors d'une conférence de presse le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest.
Aux alentours de 22H00 vendredi, dans une cité des quartiers nord, Le Clos La Rose (13e arrondissement), "plusieurs individus" à bord de deux véhicules ont tiré sur un jeune homme de 16 ans, connu des services de police pour des faits mineurs, le blessant mortellement, a décrit le procureur.
Ils ont ensuite déclenché une deuxième rafale contre un autre immeuble de la cité, atteignant un garçon de 11 ans au cou, au bras et à la jambe. L'enfant a été hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger, a-t-il précisé.
Les enquêteurs se sont interrogés sur le choix de cette cible et ont évoqué l'hypothèse qu'il puisse avoir joué un rôle de guetteur dans le cadre d'un trafic de stupéfiants.
"Il habite un bloc à côté, c'est pas un petit qui était guetteur ou quoi que ce soit. Il a reçu trois balles pour rien, trois balles perdues. Je l'ai vu, il était devant mon commerce en train de s'amuser avec ses petits collègues de son âge", a affirmé Naceur, qui gère un snack à proximité du lieu des tirs, au micro de RTL.
Le garçon était accompagné de sa soeur de 14 ans, qui n'a pas été atteinte.
http://www.marianne2.fr/Les-gens-du-voyage-montent-d-un-cran-sur-l-echelle-du-crime-organise_a221682.html
Frédéric Ploquin
Les derniers règlements de compte à Marseille viennent encore de le démontrer : le grand banditisme à l'ancienne est poussé vers la sortie par une nouvelle génération de caïds. Dans cet épisode : les gens du voyage montent d'un cran sur l'échelle du crime organisé.
On les appelle les gens du voyage. Présents sur tout le territoire, zones urbaines comme zones rurales, ils présentent la particularité d'être autonomes. Les analystes de la PJ les voient dans les braquages, le vol de fret, les vols par qualité, les escroqueries type «jade» ou «ivoire», le trafic de voitures, le recel d'or et de bijoux, autrefois monopole du milieu juif, auquel ils ont également emprunté la technique du vol par ruse, consistant à se faire passer pour des policiers ou des agents du gaz pour entrer chez les personnes âgées et rafler leurs économies, sans violences.
Sédentarisés pour la plupart, ils n'en sont pas moins mobiles. «Ils ont cette capacité à se transporter loin de leur base, jusqu'en Suisse, en Belgique ou au Luxembourg», indique Franck Douchy, patron de la lutte contre le crime organisé. Les connaisseurs identifient quatre «castes» : les manouches, les barengris, les voyageurs et les forains. Les premiers sont plutôt spécialisés dans les vols par ruse et les cambriolages, les deuxièmes oeuvrent surtout dans le vol à main armée, les troisièmes forment les meilleurs escrocs au faux jade et au faux ivoire, tandis que les derniers se contentent généralement de faire tourner leurs manèges.
Longtemps, la PJ a laissé ces clients aux gendarmes, jusqu'au jour où on les a vus monter sur des vols à main armée sérieux, des attaques à l'explosif de distributeurs de billets, sans parler de leur probable implication dans des fusillades mortelles contre la police, comme à Dammarie-les-Lys en 2010 ou du côté de Marseille l'année suivante. Marseille, où un gardien de la paix a été tué au kalachnikov au terme d'un long raid nocturne, par une équipe spécialisée dans le pillage de commerces à la disqueuse et à la tronçonneuse.
Dynamisme, nomadisme, organisation clanique et polyvalence sont les principaux atouts de cette «tribu», dont une famille, celle des Hornec, s'est illustrée dans le grand banditisme à la fin des années 90. «Leur logique est essentiellement familiale, explique Franck Douchy. Les voleurs font vivre tous les autres. Ils investissent sous le nom de proches, de plus en plus souvent à l'étranger.»
La police judiciaire tente de décrypter les liens entre plusieurs règlements de comptes.
http://www.jeuxvideo.com/forums/1-51-30606847-2-0-1-0-pourquoi-y-a-pas-de-mafia-francaise.htm
Par HENRY Michel
Trois règlements de compte en quatre jours, pour cinq morts. Marseille et sa région ont eu un coup de chaud la semaine dernière. Depuis, la police judiciaire décrypte : le premier (Berrahma et ses deux potes) et le deuxième (Filippi) pourraient être liés, mais «tout cela reste encore hypothétique». Un drame en six actes.
1. La mort de Roch, la mort de trop ?
Le 23 mars, le 4x4 Mercedes de Roch Colombani se prend 60 impacts de kalach, près de l'aéroport de Marignane. «Exécution spectaculaire et barbare, goutte d'eau qui fait déborder le vase», selon Gérard Guilpain, patron du SRPJ. Auparavant, Roch aurait envoyé Farid Berrahma balader pour une histoire de machines à sous. Selon la PJ, Farid aurait fait buter Roch, «pensant l'écarter comme les autres, mauvaise limonade».
2. L'anniversaire
A l'enterrement de l'ami Roch, ses potes bastiais, certains réputés proches de la bande de la Brise de mer, font le déplacement. Un message ? Autant que la date du 4 avril. Ce jour-là, Roch aurait dû fêter son anniversaire. Ce jour-là, Farid Berrahma mange du plomb en doses léthales, 14 impacts, à la brasserie des Marronniers, à Marseille. «Berrahma a été balancé, note un flic. Nous aussi, on le cherchait. Le commando a eu un meilleur tuyau. Les voyous sont parfois plus efficaces...»
3. D'où sortait Farid ?
De prison. A l'été 2005. Mais sa carrière dans la voyoucratie respectée démarre, selon un policier, vers 1997-1998. Selon un enquêteur, Farid était un «caïd sanguinaire, un fêlé. Il est craint car on sait qu'au moindre mot, il tue. Sa spécialité, c'est le règlement de comptes.» Les policiers lui en imputent «dix prouvables, comme auteur ou commanditaire». Voire plus, «jusqu'à 20 ou 25». Il se fritte un moment avec les frères Fuentes. Dans ce combat, deux de ses potes se font descendre, le 21 novembre 2 000, devant le Primotel de Vitrolles, puis rôtir dans leur voiture. Farid aurait ensuite appliqué cette méthode par vengeance, y gagnant le surnom de «rôtisseur». Serge Fuentes passe ainsi au «barbecue», onze mois plus tard.
4. La fin du clan Berrahma ?
Deux de ses proches sont morts aux Marronniers. Un troisième est dans la nature, recherché. «Dans son intérêt, il vaudrait mieux qu'on le trouve en premier», dit un enquêteur. Le clan peut-il riposter ? Les flics en doutent : «Ses proches doivent beaucoup plus penser à sauver leur peau qu'à le venger. C'est la fin de leur équipe.» La PJ constate : «L'acte de vengeance a assaini l'étang de Berre (1). Ça nous facilite le travail.»
5. Une fille tueuse ?
Le 6 avril, Michel Filippi, voyou de bonne tenue, se fait dézinguer devant la Timone, à Marseille. Les témoins voient une femme tueuse. «La plupart des témoignages concordent, dit un enquêteur. Mais on n'est sûrs de rien.» Filippi a pu être lié à Berrahma. Les enquêteurs cherchent : «On vérifie, ce n'est pas établi.»
6. Un kilo de cocaïne sur le parking ?
Le 7 avril, Abderamine Rerbal est tué à Bouc-Bel-Air, près du magasin Décathlon. A priori, pas de rapport avec Berrahma. Dans sa voiture, un kilo de cocaïne. «S'il a un rendez-vous pour la came, le gars qui le flingue prend la came», note un policier. Les tueurs l'ont laissée. Peut-être ne savaient-ils pas ?
Ce fameux Berrahma aurait tué + de 70 personnes, tous brulés vifs, il était surnommé le Rôtisseur.
Bref ça vous fais une petite image des Mafias sudistes en France...
Réponse d'un visiteur :
Marseille les maghrébins sont en bas de l'échelle, ce sont les italiens et les corses qui tiennent le haut du pavé. Les maghrébins qui ont trop de prétention se font aussi vite gicler (cf l'affaire Berrahma assassiné par la brise de mer)
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... ou ces grands "personnages" qu'on assassine ! (Et s'il n'y avait qu'eux !)
"Quand il a acheté ici, il y a vingt-cinq ans, c'était une résidence de luxe."(À propos d'un habitant de Clichy-sous-Bois (93), France 3, Pièces à convictions, 18.10.2010)Nota Bene : Cher visiteur, chère visiteuse, merci de prendre le temps de lire les deux notes qui suivent... (By the way, soit dit en passant, je n'aime pas trop retoucher mes textes... Or, il s'en est passé des choses dans le monde, depuis la mise en ligne de ce blog..., rapport à l'utilisation des techniques modernes de communication [Internet, Facebook, Twitter...] lors de soulèvements populaires.). Question : qu'est-ce qui est le plus important, le message ou le medium ?1. À ma grande surprise, ce blog connaît une fréquentation, certes pas faramineuse, mais bien réelle, et ce, tous les jours (et tout le monde sait que la qualité vaut mieux que la quantité, quand je considère les tonnes de choses diffusées quotidiennement sur Internet (surtout les forums de discussion), dont pas loin de 90 %, juste dignes de la poubelle ! J'exagère..., à peine !). Serait-ce l'effet d'un "bouche à oreille" ? Le fait est que j'y aborde des questions dont on ne parle jamais en société, en tout cas, jamais de manière factuelle, voire scientifique. C'est dire si je suis sensible à toutes ces visites et si je vous encourage à persévérer, voire à transmettre l'information à vos amis et connaissances. Cela dit, je ne suis pas débile au point de croire que l'Internet puisse être la solution à tous nos problèmes. Pour preuve, je n'ai pas de compte Facebook ni Twitter, ces gadgets à la mode, où l'on ne s'échange, la plupart du temps, que du vent et des banalités. Et tout à l'inverse des thèses de MacLuhan ("l'information, c'est le médium !"), moi je crois que le contenu prime sur le contenant, ou, en tout cas, qu'un médium n'est rien sans ce qu'il est censé véhiculer. Une des plus belles preuves de la chose nous est fournie par l'association, à près d'un siècle de distance, entre le moine défroqué que fut Martin Luther, et l'ingénieur Johanes Gutenberg, dont l'invention aurait fort bien pu végéter dans des palais princiers sans jamais parvenir au peuple. Les idées de Luther auraient certainement prospéré sans l'imprimerie, mais il faut reconnaître que l'association du réformateur et de l'imprimerie a permis à l'Allemagne de se doter d'une classe paysanne lettrée, du coup, terriblement contestataire, et c'est cela qui a emporté la décision entre protestants et catholiques allemands. Et dans les faits, ce qu'on appelle généralement "réforme protestante" ne fut rien de moins qu'une authentique révolution culturelle. Puisse l'Internet jouer un rôle similaire de nos jours. Wait and see!2. Vous avez la possibilité de consulter l'ensemble de ce blog, voire un peu plus, et ce, de manière un peu plus conviviale, en cliquant sur l'un des liens qui suivent (pour ne rien vous cacher, je fais comme l'écureuil avant l'hiver, qui planque noix et noisettes en divers endroits, par précaution.) :Pauvres Molière, Ravel, Presov, Debussy, Renoir, Balzac...Toujours la même antienne : "C'était valorisant d'y habiter", se souvient Rabah... Équipés de baignoires et de balcons, les 74 logements offraient un confort enviable pour l'époque. Mais au fil des ans, l'immeuble a perdu de son attrait. "C'est comme pour toutes les cités de banlieue, une trop grande concentration de personnes (?!), un basculement dans la pauvreté, l'insalubrité, la délinquance...", note un commerçant du quartier. Celle qui avait fait la fierté de la ville n'est plus qu'une verrue dans le paysage qu'il faut rayer de la carte... (...) Lynda et sa fille font partie des 556 familles sur les 900 à reloger qui l'ont été à ce jour. Elle ne cache pas sa déception : "On nous a annoncé que l'immeuble allait être détruit, qu'on serait relogé et qu'on serait gagnant. C'est faux. Ils n'ont fait que densifier les autres quartiers, ce qui aggrave encore plus la situation. Et puis, fini la vue sur le parc et les aires de jeux. Maintenant, on a vue sur le voisin et on est encerclé de béton..."
Lu, sur le site de La Croix, un intéressant article de Philomène Bouillon, datant de 2004 : La Courneuve voit ses barres tomber... Les mises en exergue sont de mon fait et vont appeler quelques commentaires.
(...)Deux nouvelles barres de la cité des "4000" à La Courneuve doivent être détruites mercredi 23 juin. Entre nostalgie et relogement, les habitants racontent.(...)Francis Lefèvre a vécu de mai 1974 à novembre 2002 au neuvième étage de la barre Ravel. Pendant vingt-neuf ans, cet homme a connu les bonheurs et malheurs de ce quartier des «4000», une cité à la réputation parfois difficile de La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Mercredi 23 juin, il dira au revoir à ce mastodonte mythique, ainsi qu’à un autre, l’immeuble Presov, dont les démolitions simultanées par 800 kg d’explosifs surviendront à 13 h 01 précises, diffusion au journal télévisé oblige.(...)«La barre Ravel, c’était le paradis des 4000 !», aime répéter Francis Lefèvre. «Au début que j’y vivais il y avait des massifs fleuris, des arbres. L’ensemble était bien entretenu (1). C’était très bien, j’étais heureux. Petit à petit les détritus ont remplacé la verdure, et l’état de l’immeuble s’est considérablement dégradé» (2), détaille ce père de deux enfants, divorcé et au chômage (2a). Comme 1.400 autres personnes, il a été relogé non loin de Ravel : «Après plusieurs propositions, j’ai accepté un appartement en centre-ville, un petit immeuble très agréable (3a)», confie Francis (1b), heureux de son sort. Nostalgique ? «Non, répond-il. J’ai eu plus d’émotion lorsque j’ai dû quitter la barre Debussy, démolie aux 4000 en 1986 avant que je ne m’installe à la barre Ravel. J’aimais la qualité de vie qui y régnait et la solidarité entre voisins (1c).»(...)Car les barres jumelles Ravel et Presov, hautes de quinze étages, longues de 165 mètres et pesant 33.000 tonnes chacune sont les troisième et quatrième immeubles qui s’affaisseront mercredi. En 1986 et 2000, les barres Debussy et Renoir avaient déjà connu le même sort. «Pour nous, la vie à Presov c’était une vraie prison (2b)», se souvient, moins attendrie, Marie-Myrtho Alix, une autre ex-locataire du neuvième étage. «Nous vivions à cinq avec trois enfants dans un appartement de cette barre, il y avait toujours des incendies (2c). On ne sortait jamais tous en même temps par peur des vols et les ascenseurs n’étaient pas sûrs (2d). Et monter neuf étages à pied avec des courses a été une vraie galère», décrit Marie-Myrtho, relogée avec sa famille fin 2002 dans «un immeuble de six étages très bien (3)» à côté de la mairie de La Courneuve.(...)«Le relogement de toutes ces familles n’a pas été simple mais tout a été bouclé en trois ans et demi», se félicite Laurence Lefebvre, chef de projet au Pact Arim 93 (programme d’action contre les taudis – association de restauration immobilière), une association départementale née en 1954 qui travaille pour l’amélioration de l’habitat des familles les plus modestes (3b). Depuis juillet 2000, Laurence Lefebvre s’occupe du relogement de 500 adultes et 800 enfants, soit environ 360 familles (3c) qui vivaient jusque-là dans les barres Ravel et Presov, avec de faibles ressources (3d). 90% des familles ont été relogées à La Courneuve, dans des logements proposés par l’office HLM de la ville qui gère l’habitat des «4.000».(...)Pour cette vaste opération, le Pact Arim a rencontré chacune des familles afin de monter des dossiers de relogement. «Les habitants avaient dû choisir entre une réhabilitation des immeubles ou une démolition. Ils ont voté à 70% pour la démolition (4)», rappelle Laurence qui a rédigé un bilan très complet sur la situation des familles. «25% des familles relogées ont plus de quatre enfants. Un record en France quand on voit que la moyenne nationale des familles de plus de quatre enfants est de 3% ! (5/3b)» Elle se rappelle aussi ce «cas particulier», un couple de personnes âgées qui a mis du temps à accepter un nouveau logement : «Le mari était atteint de la maladie d’Alzheimer, il se faisait raccompagner chez lui par ses amis du quartier. Il avait ses repères sur place. Après quatre propositions, nous les avons relogés au Mail de Fontenay, une autre barre proche qui a été réhabilitée (6)», raconte Laurence.(...)Le grand ensemble des 4000, composé de nombreuses barres HLM, a été construit dans les années 1960 par la Ville de Paris. En 1984, l’Opac de Paris a cédé ce patrimoine à l’office HLM de La Courneuve. Un type d’habitat «qui a très mal vieilli» (7), selon le Pact Arim. «Les conditions de vie y étaient tellement difficiles que la convivialité avait disparu et la mixité sociale aussi», décrit encore Laurence. Et pour cause, les parties communes étaient le plus souvent sales et souillées d’urine, les ascenseurs constamment en panne (8). La venue de squatteurs, dont certains abusés par des marchands de sommeil qui extorquaient des sommes énormes à des familles en désarroi (9), avait achevé de faire de cet ensemble un lieu de vie difficile pour tous.(...)En 1996, la Ville de La Courneuve et l’office HLM avaient ainsi confié au Pact Arim 93 une mission de relogement des habitants de la barre Renoir sur une durée de trois ans. L’association a été renouvelée dans son contrat pour Ravel et Presov. Partenaire de l’opération, la préfecture de Seine-Saint-Denis a également proposé en priorité aux locataires de Ravel et Presov tous les logements de son contingent sur La Courneuve et sur les autres communes demandées par les locataires. «Notre travail n’a pas seulement consisté à déplacer des personnes pour les reloger, résume Philippe Darteil, président du Pact Arim 93. Nous avons réalisé un véritable accompagnement social, notamment pour un quart des familles qui avaient des dettes de loyers» (10).(1) La barre Ravel, c’était le paradis des 4000 ! ... Au début que j’y vivais il y avait des massifs fleuris, des arbres. L’ensemble était bien entretenu.
Ce discours, on le retrouve partout : avant, c'était bien ! On pense à La Commanderie, cité ultra-sensible de Nogent-sur-Oise (60) ; reportage de Christophe Nick pour Envoyé Spécial, France 2 : on venait de toute la région pour se faire photographier devant les parterres de fleurs de La Commanderie.
(1b) Francis...
Entre nous, la probabilité de tomber sur un "Francis" et non pas un Coulibaly ou Mohammed était plutôt mince, non ? À moins que le prénom n'ait été modifié !
(1c) J’aimais la qualité de vie qui y régnait et la solidarité entre voisins...
Ben oui quoi ! Une grande barre d'habitations, ce n'est pas le bagne, surtout pour ceux qui ont connu le fameux bidonville de Nanterre, et qu'on a transbahutés, sans autre forme de procès, du bidonville à l'appartement moderne, sans le moindre mode d'emploi : "voici votre nouvel habitat, débrouillez-vous !".
(2) Petit à petit les détritus ont remplacé la verdure, et l’état de l’immeuble s’est considérablement dégradé...
Et voilà : détritus, dégradations..., non pas par la faute du béton, mais tout bonnement du fait des habitants eux-mêmes. Ici, comme ailleurs, les parterres de fleurs ont disparu, des tags ont couvert les murs, les ascenceurs se sont mis à dysfonctionner, pas tout seuls, évidemment ; on les a un peu et même pas mal aidés !
(2a) Détaille ce père de deux enfants, divorcé et au chômage...
Encore un invariant, que l'on retrouve partout : des pauvres, souvent des paysans (notamment africains) ; normal : peu formés, souvent illettrés, voire analphabètes, le chômage les frappe bien plus durement que d'autres. Et ce chômage-là n'est pas une cause, mais une conséquence.
(2b) Pour nous, la vie à Presov c’était une vraie prison...
Les mêmes qui trouvaient l'endroit paradisiaque au début ! Comme quoi, paradis ou enfer, c'est bien le contenu plutôt que le contenant qui fait la différence, à savoir que les gens ont souvent tendance à modeler leur habitat à leur image, et il n'y a pas que les gens : on pense au castor ou à l'éléphant, excellents bûcherons !
(2c) Y avait toujours des incendies...
Au bidonville de Nanterre, les incendies furent nombreux et meurtriers ! Il faut croire que certains en avaient la nostalgie !
(2d) On ne sortait jamais tous en même temps par peur des vols et les ascenseurs n’étaient pas sûrs...
Les ascenseurs ne marchaient pas, pour preuve qu'il y en avait, alors même que des milliers de constructions relativement anciennes ne comportaient ni ascenseur ni salles de bains. Pour mémoire, les premières destructions d'immeubles commencent au milieu des années 80, comme nous le verrons plus bas.
(3) Un immeuble de six étages très bien...
(3a) Un petit immeuble très agréable...
Ça, c'est le résultat final, après le déménagement : un petit immeuble agréable, comme la grande barre ou tour au début, une vingtaine d'années plus tôt ? Et agréable jusqu'à quand ?
(3b) Pact Arim 93 (programme d’action contre les taudis (association de restauration immobilière), une association départementale née en 1954 qui travaille pour l’amélioration de l’habitat des familles les plus modestes...
Le programme d'action contre les taudis était déjà là en 1954 ; normal, neuf ans après la fin de la Guerre ! Le problème est que ce même programme intervienne encore aujourd'hui, mais sur les constructions neuves qu'il a promues en remplacement des premiers taudis ! À se demander si l'on ne tourne pas en rond !
(3c) 500 adultes et 800 enfants, soit environ 360 familles...
Petit calcul : 1300 personnes, 360 familles, soit 3.6 personnes par famille, disons quatre, et ce n'est qu'une moyenne !
(3d) ... qui vivaient jusque-là dans les barres Ravel et Presov, avec de faibles ressources...Faibles ressources mais 3,6 personnes par famille.
(4) Ils ont voté à 70% pour la démolition...
Si je comprends bien, ceux-là mêmes qui ont dévasté leur habitat vont se voir encouragés à récidiver... ailleurs ?! Puisqu'on leur en offre la possibilité sous la forme d'une consultation (démocratique)... Si ce n'est pas de la démagogie, ça y ressemble terriblement !
(5/3d) 25% des familles relogées ont plus de quatre enfants. Un record en France quand on voit que la moyenne nationale des familles de plus de quatre enfants est de 3% !
Plus de quatre enfants par famille (soit, dans l'idéal, une chambre à coucher pour les parents et une chambre pour chaque enfant !), et avec de faibles ressources, comportement typique des paysans, notamment en Afrique, où l'on considérait et considère encore qu'une nombreuse marmaille était une forme d'assurance-vieillesse. Question : pourquoi et comment a-t-on entassé tant de paysans en pleine ville ?
(6) Une autre barre proche qui a été réhabilitée...
On imagine le coût faramineux d'une "tabula rasa" consistant à tout raser pour reconstruire autre chose, juste pour faire joli, et ce, une vingtaine d'années à peine après les nouvelles constructions !
(7) Construit dans les années 1960 par la Ville de Paris... En 1984, l’Opac de Paris a cédé ce patrimoine à l’office HLM de La Courneuve. Un type d’habitat «qui a très mal vieilli...
Ce que l'on ne sait pas toujours, c'est que mêmes les banlieues modernes ont fonctionné comme des "lieux du ban", notamment du point de vue parisien, où elles ont servi de réceptacle pour toutes sortes de populations dont on n'avait probablement pas voulu en plein Paris, on pense à tous ces ouvriers illettrés voire analphabètes que l'industrie (Renault, Peugeot, etc.) a fait venir par charrettes entières d'Afrique. Détail intéressant : passage de témoin en 1984, premières destructions deux années plus tard.
(8) Les conditions de vie y étaient tellement difficiles que la convivialité avait disparu et la mixité sociale aussi... Et pour cause, les parties communes étaient le plus souvent sales et souillées d’urine, les ascenseurs constamment en panne...
La convivialité avait disparu... Il faut dire que la migration d'une partie de la population (ceux qu'on appelle par euphémisme "les classes moyennes") avait commencé, ce qui allait conduire à la ghettoïsation, notamment par des paysans africains venus se vendre comme main d'oeuvre taillable et corvéable à merci.
(9) La venue de squatteurs, dont certains abusés par des marchands de sommeil qui extorquaient des sommes énormes à des familles en désarroi...
On aurait aimé en savoir plus sur les "marchands de sommeil", dont l'immense majorité sont africains, comme leurs victimes, d'ailleurs ! Quant aux sommes énormes, on croyait que ces gens étaient fauchées !
(10) Un quart des familles qui avaient des dettes de loyers...
Question : si ces gens n'ont pas les moyens de payer leur loyer dans la tour détruite, comment vont-ils pouvoir le payer dans le petit immeuble ?
Quand l'homme de l'art assimile démolition et terrorisme social (Source) :
Philippe Hamelin, paysagiste, conception espaces verts du quartier des Clos 2003-2009.
C’est vrai qu’on n’était pas là pour préserver, mais le fait de totalement imploser comme ça… Par exemple, on pensait qu’il aurait été mieux de déconstruire, petit à petit. Le deuil se serait fait de manière plus cohérente, plutôt qu’une implosion violente comme si c’était un coup de fusil sur quelqu’un ! (…) Au début Bernard Paurd ne voulait pas répondre à cet appel d’offre. Nous n’étions pas favorables à ce type de démolition, au fait de tout démolir. Il y travaille depuis plus de vingt ans ! Il a quand même qualifié avec Patrick Germe une des grandes barres au sud avec les grandes fenêtres. Il était donc plus dans une logique de réhabilitation. Lorsque nous sommes arrivés en 2003, c’était deux ans après l’attentat du 11 septembre ! Nous avons demandé à notre maître d’ouvrage en arrivant pourquoi avoir choisi la démolition par implosion ? Ce qu’on critique chez les terroristes qui démolissent par explosion un bâtiment, nous on va le faire de la même manière avec des gens qui vivaient dedans juste avant. On va exploser un bâtiment ! Le fait de l’exploser, c’était vraiment une annulation totale, du dynamitage, du terrorisme presque social. Je ne sais pas si vous voyez.Revue de presse
... Sait-on vraiment ce qu'on détruit lorsque l'on rase une barre HLM ?...
Ils ne voulaient pas qu'on démolisse leur vieille barre HLM. Pas comme ça !
Entre décembre 2005 et mars 2006, la caméra... a épousé les déambulations de ces ados de la Courneuve...
... Sait-on vraiment ce qu'on détruit lorsque l'on rase une barre HLM ?...Et pendant qu'on détruit ici, là...Dans la rubrique : "Comme le temps passe !", La Courneuve, 1986 : on dynamitait déjà !
Montfermeil, 1994Il paraît qu'il y aurait des logements excédentaires en France !
Trois décennies de dynamitages et d'implosions, pour rien : ces cités sont toujours dites "sensibles", et pour cause : casser un thermomètre n'a jamais fait tomber la moindre fièvre. La preuve de tout cela réside dans le fait que des milliers d'appartements sont maintenus vides, à vrai dire, pour éviter que ce ne soient toujours les mêmes "ploucs" qui ne viennent s'y entasser, dans la mesure où des quartiers entiers sont désertés par les classes dites moyennes, donc ghettoïsés de facto.Et pourtant, contre la ghettoisation, des solutions existent, consistant, par exemple, à relever sensiblement le Q.I. des habitants... Facile ! Il y a tant d'étudiants non logés... Alors, imaginons une cité pleine d'étrangers, et qui serait aussi l'une des plus sûres de France...
Construite en 1925, réhabilitée après de longs travaux... Le fait est que la Cité Universitaire Internationale de Paris est née un demi-siècle avant la plupart des cités de la banlieue française. Mais ici, personne ne parle de démolition ! Il paraît qu'ailleurs, avec 30, 40, cinquante nationalités, voire 25 % d'"immigrés", on est une cité "sensible", tandis qu'ici, on en est à plus de 130 nationalités et deux tiers d'étrangers !
Extrait d'un bulletin de présentation de la C. I. U. P.
Voilà qui m'a donné, un jour (octobre 2010), l'envie de me promener le long des allées de la Cité Internationale Universitaire de Paris, parmi des bâtiments construits autour de cinquante ans avant les Balzac, Molière, Ravel, et autres Renoir..., aujourd'hui voués à la démolition. Ici, il n'y a rien à détruire !
À la Cité Universitaire Internationale de Paris, pas de brigades de CRS en stationnement, pas de rondes de policiers ou de gendarmes, pas de voitures incendiées, pas de caillassages de policiers ou de pompiers, pas de viols collectifs ou de tournantes, pas de guetteurs protégeant le trafic de drogue..., et pourtant, 75% d'étrangers, dont beaucoup d'Africains, et plus de nationalités (> 130) que dans toutes les villes de banlieue réunies ! Un début d'explication ? Ici, tout le monde ou presque détient un diplôme universitaire égal voire supérieur à BAC + 4 !Conclusion : si, dans les années 50 et 60, on avait eu l'intelligence de réserver l'habitat social urbain à des citadins (= gens de la ville) et non à des paysans illettrés voire analphabètes [l'exode rural, notamment celui généré par le Tiers-Monde, est un des phénomènes les mieux étudiés par les sociologues, démographes, économistes...], en prenant soin d'installer de jeunes actifs (étudiants, artistes, créateurs d'entreprises...) au milieu des autres habitants, on n'en serait pas, aujourd'hui, encore et toujours embarqué dans cette politique affligeante de dynamitage d'immeubles. Tant il est vrai que les étudiants n'ont pas la réputation de saloper leur habitat.
Moralité ? Au lieu de détruire bêtement des barres et des tours, faisons en sorte de relever sensiblement le Q.I. des habitants de ces cités, en y installant un contingent conséquent d'étudiants et de jeunes actifs. Le fait est que, depuis plus de trente ans que l'on y détruit du béton, rien ne change réellement, tout simplement parce que le béton n'est pas auto-dégradable, les ascenseurs non plus, et les urines, restes alimentaires, motos démontées, seringues, etc., traînant dans les couloirs, les escaliers ou dans les caves n'arrivent pas là tous seuls. Il est par ailleurs indéniable que la ghettoïsation, amorcée par l'arrivée massive, en ville, de paysans déracinés (notamment africains), surtout en raison de l'énorme contingent d'adolescents désoeuvrés, se poursuit inexorablement.Harry Roselmack en immersion pour TF1 à Villiers-le-Bel (24 novembre 2009), ville où j'ai, moi-même, vécu durant dix ans (1987-1997). Pour conclure son reportage, Roselmack a un réflexe - intelligent - de sociologue plus que de journaliste : il va questionner un agent immobilier, qui va lui révéler quelque chose sous la forme d'un scoop (pour mémoire : au bout de l'avenue Carnot, le plus haut immeuble du quartier, avec ses onze étages, lors d'une assemblée générale des copropriétaires, où je représentais ma soeur, co-propriétaire, j'étais le seul et unique "Noir".) : "les autochtones sont en train de vendre...". En bon français : Villiers-le-Bel est en train de se vider de tous ses indigènes "blancs" !
Question : la faute à qui ?
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C'est l'histoire d'une cité universitaire, aux dires de certains, "trop dégradée pour qu'on y mène une simple rénovation." D'où des projets de démolition ? En voilà une idée stupide ! Mais je suppose qu'il n'y a pas que de la stupidité là-dedans, et j'imagine les mines de tous ces promoteurs immobiliers qui longent quotidiennement, en voiture, cet imposant ensemble lorsqu'ils passent sur la Nationale, du côté de la Croix de Berny.
Il se trouve que je connais assez bien cette cité Jean Zay. Mon frère aîné y a passé pas mal d'années. C'est dire si ça fait un bail que je la fréquente, et que je continue de m'y rendre. Et franchement, en quelques décennies, on ne peut pas dire que l'endroit ait été tellement dégradé. Je dirais même que lorsqu'on y revient, plus de vingt ans après, on ne sent aucun changement, je veux dire, aucune dégradation visible.
La visite commence par la gare RER de la Croix de Berny, qui se trouve à un jet de pierre du bâtiment A, quand la queue du monstre se situe à un autre jet de pierre de la gare RER d'Antony, ce qui donne une petite idée de la taille de l'ensemble, le tout, rien que pour des étudiants !
De l'extérieur, aucun signe de dégradation, à l'intérieur non plus, hormis une peinture qui aurait sérieusement besoin d'un rajeunissement. Par ailleurs, je n'ai pas vu beaucoup d'ascenseurs, mais on a affaire à une population jeune, non ? Donc, tout ce petit monde devrait pouvoir prendre l'escalier. Reste la question, cruciale, bien entendu, des handicapés, parce qu'avant d'accéder à un éventuel ascenseur, encore faudrait-il atteindre le rez-de-chaussée. Il est vrai que ça manque de rampes d'accès pour des fauteuils roulants.
Si, donc, rénovation il doit y avoir, c'est avant tout en vue de recevoir plus d'étudiants en fauteuil roulant, même s'il faut créer un bâtiment spécialisé à cet effet. Cela dit, une rampe d'accès suffirait à permettre de loger les étudiants en fauteuil au rez-de-chaussée, par exemple.
Pour le reste, le bâti est absolument en parfait état, en tout cas, bien plus présentable que tant de cités HLM complètement dévastées par leurs habitants, comme on peut en contempler dans tant de villes de banlieue autour de Paris.
Restent la peinture, et les vitres !
Il faut dire que Jean Zay, ce sont des couloirs, des couloirs, et encore des couloirs, au point qu'on pourrait quasiment cheminer plusieurs heures, d'un bâtiment à l'autre, d'un étage à l'autre, sans jamais mettre le nez dehors ! Alors, évidemment, un petit coup de pinceau ne ferait pas de mal, ainsi que des luminaires un peu plus performants, maintenant qu'on dispose d'ampoules à basse consommation. Il faut dire que certains couloirs sont un peu lugubres, surtout au crépuscule.Quiconque a déjà vécu dans une cité ouvrière du type HLM sait qu'il y a un indice imparable de la qualité des gens qui peuplent ces endroits : les boîtes à lettres ! C'est généralement ce qu'on découvre en premier quand on entre dans un hall d'immeuble. Et là, on sait à peu près à qui on a affaire.À Jean Zay, je n'ai pas vu une seule boîte à lettres défoncée ! Comme preuve qu'ici, on a affaire à des gens civilisées ! Et pourtant, la mixité des nationalités et des ethnies doit être au moins aussi élevée que dans mainte cité ouvrière. La différence est qu'ici, tout le monde a le BAC !Petit détail curieux : aucun système de fermeture sécurisée ; ni digicode, ni badge d'accès au site, ne parlons même pas de caméras ! Imaginons qu'un jour, une bande d'excités débarque ici pour dépouiller les étudiants de leurs téléphones portables ou ordinateurs, comme cela s'est déjà produit dans un amphi, en plein cours !Autre curiosité, pour qui connaît les cités ouvrières de la banlieue, qui ne sont que des empilements de "cages à lapins", avec zéro activité culturelle : en milieu étudiant, c'est tout le contraire ; on n'y vient pas seulement pour dormir ; on y fait aussi du sport, on y étudie, on y fait de la musique, etc, d'où les équipements et les salles de travail ad hoc... Bien évidemment, je n'expose ici qu'une petite partie de ce qu'on peut voir à Jean Zay.Moralité : ceux qui rêvent de détruire ici auront bien peu d'arguments à faire valoir ; mais il faut dire que la cité Jean Zay est cernée de zones résidentielles dont j'imagine que leurs promoteurs ne rêvent que d'une chose, faire main basse sur l'énorme espace occupé par la cité universitaire voisine. Et là, je crois que nous serons quelques uns à défiler...
Et dire qu'avec un peu d'imagination, on pourrait faire la même chose dans nos cités dites sensibles où, depuis maintenant trente ans, on a entrepris de détruire bêtement des bâtiments contemporains de celui-ci, souvent délabrés, il est vrai, après avoir été livrés, neufs, à des cohortes de paysans illettrés et à leur innombrable progéniture.
Parce qu'au lieu de détruire bêtement les Renoir, les Balzac, les Molière, George Sand et autres Berlioz, on aurait pu commencer par mettre les populations de ces cités au diapason des illustres grands hommes et grandes dames dont on leur imposait le compagnonage, en les instruisant en conséquence. Juste pour rire : combien d'habitants d'une cité Berlioz savent seulement qui était Hector Berlioz ? Et combien sauraient à quel Renoir renvoie le nom de leur cité, sachant qu'il y a deux Renoir ?
Contrairement à ce qu'on a fait dans les résidences universitaires, les cités ouvrières sont restées des no-man's land intellectuels et culturels, et ce, malgré les forêts d'antennes paraboliques, et c'est là leur principale tare, tare à laquelle les destructions à tout bout de champ ne changeront rien et n'ont, du reste, rien changé en trente ans.
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