• Marseille, ton univers impitoyable !

     

    Ce qui suit est une revue de presse.

     

    La Dépêche, 13.04.2012

    http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/13/1330181-deuxieme-reglement-de-compte-a-marseille-en-24-heures.html

    Un homme de 26 ans a été tué jeudi vers 21h50 par plusieurs balles de kalachnikov dans le VIIIe arrondissement de Marseille. ll s'agit du deuxième assassinat en 24 heures dans la cité phocéenne. Les deux crimes ont été commis selon un scénario similaire.

    Karim Anani, l'homme tué hier soir, était "bien connu des services de police", notamment pour des affaires de stupéfiants. Il se trouvait dans sa voiture sur un parking d'un boulevard situé au bord de la mer dans le quartier résidentiel de la Madrague de Montredon, en bordure du futur parc national des Calanques. Il s'agit "d'un endroit désert, en bord de mer, à l'écart des habitations", a précisé Jacques Dallest, le procureur de la République de Marseille.

    Selon une source proche de l'enquête, qui évoque un "acharnement" des agresseurs, il a été abattu de plusieurs balles de kalachnikov et de calibre 12 par plusieurs individus qui lui ont, semble-t-il, tendu un guet-apens. Selon le magistrat, l'homme "avait rendez-vous avec ses agresseurs et il en est mort". "Il a été abattu sans témoin dans son véhicule et s'est fait tirer dessus de façon soutenue", les agresseurs ayant utilisé "kalachnikov et fusil de chasse", a-t-il précisé. "On est manifestement dans le cadre d'un règlement de comptes", a encore indiqué Jacques Dallest.

    (…)

    Mercredi soir, c'est une autre connaissance des services de police, Farid Tir, qui avait été tué dans des conditions similaires : un ou deux tireurs l'attendaient alors qu'il rentrait dans le garage de son domicile, dans le quartier de Saint-Mauront, dans le IIIe arrondissement de Marseille, et l'ont abattu dans sa voiture vers 20h30 de plusieurs balles de gros calibre. Âgé de 39 ans, ce commerçant avait tenté d'échapper à ses agresseurs en faisant une violente marche-arrière avec sa Clio, qui a heurté la devanture du commerce situé de l'autre côté de la rue. "C'est une exécution organisée et réussie manifestement", avait estimé Jacques Dallest, confirmant le lien de parenté du défunt avec le caïd Saïd Tir, abattu le 27 avril 2011 en plein après-midi, dans les quartiers Nord de Marseille par un commando de trois hommes, deux mois avant le début de son procès.


    http://www.jeune-independant.net/index.php?option=com_content&view=article&id=2323:les-parrains-massacrent-les-petits-caids-des-cites&catid=1:actuels&Itemid=2

    Les parrains massacrent les petits caïds des cités                            

    France : du beur criblé de balles

    Lundi, 30 Juillet 2012 17:14

    Assis depuis des décennies sur l’héritage familial et communautaire, le grand banditisme en France vient de sonner l’arrivée d’une nouvelle catégorie de truands révélée par une série macabre de règlements de comptes. Marseille, la ville du sud de la France, connue pour l’activité traditionnelle du «milieu», parfois de mèche avec le pouvoir politique à l’instar de toutes les variantes du crime organisé, défraie la chronique ces dernières années par un nombre inquiétant d’assassinats exécutés avec une rare violence. 

    Un petit décompte pour les trois dernières années confirme l’implication de plus en plus de jeunes Français d’origine maghrébine dont beaucoup d’enfants d’émigrés algériens. Des apprentis, des stagiaires d’un nouveau genre dans une vieille société fermée de maffieux qui ne pardonne pas et remplit les cercueils comme elle sait remplir les comptes de ses parrains opérant dans le proxénétisme, le racket, les machines à sous, les braquages et autres trafics.

    Pour les «arabes» comme on les appelle sans distinction à Paris ou à Marseille, c’est le trafic de stupéfiants qui a recruté un nombre impressionnant de soldats prêts à acheminer la drogue à partir du Maroc ou de l’Andalousie en Espagne vers les agglomérations françaises.

    Un réseau qui va du petit dealer à l’homme de main armé et disposé à tirer sur tous ceux qui voudraient contrarier le juteux business. Sauf que dans la «profession», on tue et on se fait tuer. Hier, à la cité des Lauriers dans les quartiers nord de la cité phocéenne, un jeune homme de 25 ans a été abattu, mitraillé à la kalachnikov, arme de prédilection, avec le scorpio israélien, des malfrats ces derniers temps. L’identité de la victime à peine âgée de 25 ans n’a pas été indiquée par les médias français. Mais selon des informations contradictoires qui nous sont parvenues, il s’agirait d’un Marseillais d’origine soit comorienne soit maghrébine.

    La Provence, le quotidien régional a juste mentionné que le jeunot était connu des services de police. On apprend sur la toile qu’il aurait été interpellé près d’une vingtaine de fois. Palmarès moyen d’un petit trafiquant de «chichon», comme on désigne le cannabis dans l’argot local.

    En décembre dernier, Kamel criblé lui aussi de sept balles à la Castellane - la cité où a grandi le célèbre Zinedine Zidane - n’avait que dix-sept ans. L’opinion publique ne comprend pas pourquoi des expéditions punitives aussi violentes sont menées contre ceux qu’on qualifie de petits dealers.

    En réalité, il faut savoir que le commerce illicite du haschisch, des drogues dures et de synthèse engrange de recettes inimaginables à leurs auteurs. Dans les cercles de la lutte contre les stupéfiants, on parle de 15 000 à 20 000 euros de chiffre d’affaires au quotidien par point de vente correspondant à un quartier. De quoi faire tourner la tête d’une communauté de laissés-pour-compte en proie à un chômage chronique et souvent sans formation professionnelle.

    De quoi faire tourner la tête à leurs chefs qui décideraient d’éliminer «l’employé» au moindre doute sur sa loyauté.

    Parrains contre caïds, la guerre des communautés

    Or, de l’aveu de policiers, les parrains placés du milieu répondraient, par cette surenchère dans le règlement de comptes, à la montée en puissance des nouveaux candidats à la tête du business, dont des «arabes» qui emboîteraient le pas aux Gitans, la communauté des gens du voyage, dont le clan Hornec qui a remplacé celui de Francis le Belge, assassiné en 2000 à Paris, en s’appuyant sur l’audace meurtrière de jeunes issus des cités dont la majorité sont d’origine maghrébine.

    Des petites frappes, comme on dit dans le jargon de la police judiciaire, qui ont vite fait de monter en grade par la terreur qu’ils savent semer au sein de leurs pairs. Parmi eux, sur la scène parisienne et le Sud confondus, on se contentera d’en citer quelques-uns dont un bon nombre ont été assassinés : Mohamed Denfer, Noureddine Mansouri dit la Gelée, Imed Mohiedine, Kadda H dit Hakim (qui se serait enfui vers l’Algérie), Farid Sanaa, Boualem Talata perçu comme l’assassin potentiel du Belge, Djilali Zitouni, Hamid Ikhlef, Redouane Djouder... On notera, bien entendu, la fulgurante ascension par Farid Berrhama qu’on présente comme le fils d’un mineur algérien qui travaillait dans la petite ville de Gardanne, entre Aix-en-Provence et Marseille.

    Une progression liée à son image de commanditaire et d’auteur soupçonné de plusieurs meurtres de ses rivaux en affaires par la méthode dite du barbecue qui l’imposera, un temps, comme le plus cruel des nouveaux caïds. Une manière de tuer consistant à brûler le corps des victimes dans un véhicule avec le double avantage d’effacer au maximum les indices et ralentir ainsi les investigations policières, en plus de terrifier ses adversaires par ces crimes particulièrement atroces. Pas assez, pourtant, pour intimider les vrais parrains, installés de père en fils dans les rouages du crime en tous genres assuré par le sang. Berrhama surnommé «l’Indien» tombe sous les balles dans un bar de Marseille en 2006.

    C’est le début d’une purge qui explique probablement les cycliques opérations de règlements de comptes visant en majorité des jeunes beurs dont les appétits de conquêtes des hautes sphères du milieu butent contre la placidité des Corses et des Gitans, pour ne citer que ceux-là. Des familles, des clans qui n’ont pas l’intention de se laisser prendre la main par les téméraires arabes de la troisième génération aspirant à commander quand on leur demande d’obéir. Implacable guerre d’intérêts, l’hémorragie d’hémoglobine qui souille le macadam marseillais ces derniers mois interpelle les observateurs sur la dérive d’une partie de notre communauté établie à l’étranger, qui paie cher son goût pour l’argent facile.

    Une leçon à méditer ici en Algérie où les récentes révélations du Jeune Indépendant sur les manœuvres du lobby du blé, par exemple, donne une idée sur les dangers du crime organisé et de ses conséquences en matière de violence.

    Nordine Mzalla

     

    http://www.rue89.com/marseille/2010/11/21/kalachnikov-et-gilet-pare-balles-la-baby-connection-de-marseille-176871

     

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ipy0SqtdoxIGCAdhxNXBhtzFmnaw?docId=CNG.5d733f8be77a255aed062701230e801a.101

    Un jeune de 16 ans tué à la kalachnikov dans une cité de Marseille

    De Eloi ROUYER (AFP) – 19 nov. 2010  

    MARSEILLE — Un adolescent de 16 ans a été tué vendredi soir par une rafale de fusil d'assaut kalachnikov et deux autres personnes, dont un enfant de 11 ans, ont été blessées à Marseille par plusieurs individus, probablement dans le cadre d'un règlement de comptes lié à un trafic de stupéfiants.

    "C'est la première fois à ma connaissance qu'on s'en prend à de si jeunes mineurs", a affirmé samedi lors d'une conférence de presse le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest.

    Aux alentours de 22H00 vendredi, dans une cité des quartiers nord, Le Clos La Rose (13e arrondissement), "plusieurs individus" à bord de deux véhicules ont tiré sur un jeune homme de 16 ans, connu des services de police pour des faits mineurs, le blessant mortellement, a décrit le procureur.

    Ils ont ensuite déclenché une deuxième rafale contre un autre immeuble de la cité, atteignant un garçon de 11 ans au cou, au bras et à la jambe. L'enfant a été hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger, a-t-il précisé.

    Les enquêteurs se sont interrogés sur le choix de cette cible et ont évoqué l'hypothèse qu'il puisse avoir joué un rôle de guetteur dans le cadre d'un trafic de stupéfiants.

    "Il habite un bloc à côté, c'est pas un petit qui était guetteur ou quoi que ce soit. Il a reçu trois balles pour rien, trois balles perdues. Je l'ai vu, il était devant mon commerce en train de s'amuser avec ses petits collègues de son âge", a affirmé Naceur, qui gère un snack à proximité du lieu des tirs, au micro de RTL.

    Le garçon était accompagné de sa soeur de 14 ans, qui n'a pas été atteinte.

     

    http://www.marianne2.fr/Les-gens-du-voyage-montent-d-un-cran-sur-l-echelle-du-crime-organise_a221682.html

    Frédéric Ploquin

    Les derniers règlements de compte à Marseille viennent encore de le démontrer : le grand banditisme à l'ancienne est poussé vers la sortie par une nouvelle génération de caïds. Dans cet épisode : les gens du voyage montent d'un cran sur l'échelle du crime organisé.

    On les appelle les gens du voyage. Présents sur tout le territoire, zones urbaines comme zones rurales, ils présentent la particularité d'être autonomes. Les analystes de la PJ les voient dans les braquages, le vol de fret, les vols par qualité, les escroqueries type «jade» ou «ivoire», le trafic de voitures, le recel d'or et de bijoux, autrefois monopole du milieu juif, auquel ils ont également emprunté la technique du vol par ruse, consistant à se faire passer pour des policiers ou des agents du gaz pour entrer chez les personnes âgées et rafler leurs économies, sans violences.

    Sédentarisés pour la plupart, ils n'en sont pas moins mobiles. «Ils ont cette capacité à se transporter loin de leur base, jusqu'en Suisse, en Belgique ou au Luxembourg», indique Franck Douchy, patron de la lutte contre le crime organisé. Les connaisseurs identifient quatre «castes» : les manouches, les barengris, les voyageurs et les forains. Les premiers sont plutôt spécialisés dans les vols par ruse et les cambriolages, les deuxièmes oeuvrent surtout dans le vol à main armée, les troisièmes forment les meilleurs escrocs au faux jade et au faux ivoire, tandis que les derniers se contentent généralement de faire tourner leurs manèges.

    Longtemps, la PJ a laissé ces clients aux gendarmes, jusqu'au jour où on les a vus monter sur des vols à main armée sérieux, des attaques à l'explosif de distributeurs de billets, sans parler de leur probable implication dans des fusillades mortelles contre la police, comme à Dammarie-les-Lys en 2010 ou du côté de Marseille l'année suivante. Marseille, où un gardien de la paix a été tué au kalachnikov au terme d'un long raid nocturne, par une équipe spécialisée dans le pillage de commerces à la disqueuse et à la tronçonneuse.

    Dynamisme, nomadisme, organisation clanique et polyvalence sont les principaux atouts de cette «tribu», dont une famille, celle des Hornec, s'est illustrée dans le grand banditisme à la fin des années 90. «Leur logique est essentiellement familiale, explique Franck Douchy. Les voleurs font vivre tous les autres. Ils investissent sous le nom de proches, de plus en plus souvent à l'étranger.»

     

    La police judiciaire tente de décrypter les liens entre plusieurs règlements de comptes.

    http://www.jeuxvideo.com/forums/1-51-30606847-2-0-1-0-pourquoi-y-a-pas-de-mafia-francaise.htm

    Par HENRY Michel

    Trois règlements de compte en quatre jours, pour cinq morts. Marseille et sa région ont eu un coup de chaud la semaine dernière. Depuis, la police judiciaire décrypte : le premier (Berrahma et ses deux potes) et le deuxième (Filippi) pourraient être liés, mais «tout cela reste encore hypothétique». Un drame en six actes.

    1. La mort de Roch, la mort de trop ?

    Le 23 mars, le 4x4 Mercedes de Roch Colombani se prend 60 impacts de kalach, près de l'aéroport de Marignane. «Exécution spectaculaire et barbare, goutte d'eau qui fait déborder le vase», selon Gérard Guilpain, patron du SRPJ. Auparavant, Roch aurait envoyé Farid Berrahma balader pour une histoire de machines à sous. Selon la PJ, Farid aurait fait buter Roch, «pensant l'écarter comme les autres, mauvaise limonade».

    2. L'anniversaire

    A l'enterrement de l'ami Roch, ses potes bastiais, certains réputés proches de la bande de la Brise de mer, font le déplacement. Un message ? Autant que la date du 4 avril. Ce jour-là, Roch aurait dû fêter son anniversaire. Ce jour-là, Farid Berrahma mange du plomb en doses léthales, 14 impacts, à la brasserie des Marronniers, à Marseille. «Berrahma a été balancé, note un flic. Nous aussi, on le cherchait. Le commando a eu un meilleur tuyau. Les voyous sont parfois plus efficaces...»

    3. D'où sortait Farid ?

    De prison. A l'été 2005. Mais sa carrière dans la voyoucratie respectée démarre, selon un policier, vers 1997-1998. Selon un enquêteur, Farid était un «caïd sanguinaire, un fêlé. Il est craint car on sait qu'au moindre mot, il tue. Sa spécialité, c'est le règlement de comptes.» Les policiers lui en imputent «dix prouvables, comme auteur ou commanditaire». Voire plus, «jusqu'à 20 ou 25». Il se fritte un moment avec les frères Fuentes. Dans ce combat, deux de ses potes se font descendre, le 21 novembre 2 000, devant le Primotel de Vitrolles, puis rôtir dans leur voiture. Farid aurait ensuite appliqué cette méthode par vengeance, y gagnant le surnom de «rôtisseur». Serge Fuentes passe ainsi au «barbecue», onze mois plus tard.

    4. La fin du clan Berrahma ?

    Deux de ses proches sont morts aux Marronniers. Un troisième est dans la nature, recherché. «Dans son intérêt, il vaudrait mieux qu'on le trouve en premier», dit un enquêteur. Le clan peut-il riposter ? Les flics en doutent : «Ses proches doivent beaucoup plus penser à sauver leur peau qu'à le venger. C'est la fin de leur équipe.» La PJ constate : «L'acte de vengeance a assaini l'étang de Berre (1). Ça nous facilite le travail.»

    5. Une fille tueuse ?

    Le 6 avril, Michel Filippi, voyou de bonne tenue, se fait dézinguer devant la Timone, à Marseille. Les témoins voient une femme tueuse. «La plupart des témoignages concordent, dit un enquêteur. Mais on n'est sûrs de rien.» Filippi a pu être lié à Berrahma. Les enquêteurs cherchent : «On vérifie, ce n'est pas établi.»

    6. Un kilo de cocaïne sur le parking ?

    Le 7 avril, Abderamine Rerbal est tué à Bouc-Bel-Air, près du magasin Décathlon. A priori, pas de rapport avec Berrahma. Dans sa voiture, un kilo de cocaïne. «S'il a un rendez-vous pour la came, le gars qui le flingue prend la came», note un policier. Les tueurs l'ont laissée. Peut-être ne savaient-ils pas ?

    Ce fameux Berrahma aurait tué + de 70 personnes, tous brulés vifs, il était surnommé le Rôtisseur.

    Bref ça vous fais une petite image des Mafias sudistes en France...

     

    Réponse d'un visiteur :

    Marseille les maghrébins sont en bas de l'échelle, ce sont les italiens et les corses qui tiennent le haut du pavé. Les maghrébins qui ont trop de prétention se font aussi vite gicler (cf l'affaire Berrahma assassiné par la brise de mer)


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